Les dalles disparaissaient peu à peu sous les pieds de Zaon pour laisser place à un sol bleuté où jonchaient des branches et des racines disposées en tout sens. Il n'y avait personne dans ces ruelles étroitements fermées par de simples murs de bois parcouru de furolucioles. Enfin, il aperçut la lumière du jour dissimulée par une nuée de feuille longues et serrées, comme collées les unes les autres. Une fois qu'il eut fait quelques pas, il passa le pas de l'entrée de ce qu'il avait traversé. il se révela même qu'il avait été dans une sorte de grotte.
Ce qu'il vit le stupéfia alors: il prit plaisir à observer les chemins totalemet réalisés naturellement, suspendus dans les airs grâce à toutes sortes de végétaux. Les ponts étaient reliés ensemble, et on pouvait compter une bonnde dizaine de ponts ainsi réalisés. Un arbre énome trônait au centre de la cité de Guadosalam, que Zaon pouvait maintenant nommer grâce à la pancarte qui indiquait le nom de la ville. Quelques feuilles que l'arbre avait perdu avaient deposé leurs couleurs sur le drôle de carrelage que l'on aurait pu qualifier de "brumeux", même si l'expression était on ne peut plus insensée. Enfin, il vit à quoi ressemblait les gens qui vivaient ici:
Des créatures aux oreilles pointues et longues, à la chevelure bleutée et aux vêtements colorés traversaient les rues, que ce soit pour parler, pour retourner dans leurs habitations, ou même pour sortir de la cité. Aussi, il y avait un château extraordinairement grand, dont les couleurs vives rappelaient les vêtements de ces créatures. Il semblait même que ces furolucioles soient plus présentes dans la ville que dans l'Au-Delà. Soudain, Zaon s'observa et compara son apparence à celle des guados. Il leur ressemblait étrangement, en y regardant de près...
-Qui êtes-vous donc?
Une de ces créatures venaient de parler à Zaon. Il le fixa longuement, attendant une réponse. L'audace ne manqua pas à ce dernier:
-Et vous, qui êtes vous? Ou plutôt qu'êtes-vous. Je n'ai jamais vu de créatures semblable...
-Réponds d'abord à ma question, étranger.
Il y eut un long moment de silence qui marqua une nouvelle fois une longue attente. Puis, Zaon ne fléchissant pas, son interlocuteur se résigna à donner son identité:
-Nous sommes de guados. Une race depuis longtemps plongée dans la religion de Yevon, et qui loge dans cette forêt bordant les bosquet du Sélénos depuis la nuit des temps.
Yevon... Yevon? Puis il se souvint qu'il devait à présent, en tout bon ami, donner son identité.
-Ainsi vous êtes des guados. Je me nomme Zaon...
La foule de guados rassemblée poussa un long râle de surprise. Cette exclamation était en effet étrangement semblable à un râle. Puis, ce même guado reprit la parole.
-Loué soit Yevon. *il éxécuta un geste inconnu à Zaon, qui devaitêtre symbolique de la "religion".* Sire Zaon! C'est un honneur.
La foule répéta le mouvement. Puis devant l'air stupéfait de Zaon, ils prirent soudain un air horrifié et soupçonneux. Puis, le guado reprit la parole:
-Mon nom est Gargom. Je suis un guerrier guado de la religion Yevonite. Je sais et nous savons tous, d'ailleurs, que Sire Zaon fut autrefois le mari du Grand Invokeur Yunalesca, et que cette histoire remonte à plus de mille ans. On raconte également que Zaon aurait eu une place importante dans l'histoire du pèlerinage de Dame Yunalesca, et qu'il n'aurait donc pu être envoyé dans l'Au-Delà. Sire Zaon n'aurait pu survivre après ce qui lui est arrivé... et il ne pourrait pas errer. Cela ne se peut.
-Ecoutez, amis guados. Je ne comprends pas un traître mot de ce que vous pouvez me raconter. Sur ce, je vous assure que la seule chose que je connais en ce monde, c'est mon identité. Je ne connais même pas mon passé. Frayez moi un passage, je vous en prie, pour que je puisse me renseigner...
-Inutile, reprit Gargom. Nous ne pouvons vous laisser passer sans interrogatoire. Voulez vous rencontrer Maître Seymour?
-Maître Seymour? Qui est-ce?
Des murmures s'élevèrent alors de la foule, encore plus tonitruante qu'avant. Chacun avait l'air surpris dessiné sur son visage, comme si il ne comprenait pas pourquoi leur "Sire Zaon" aurait pu ne pas connaître Le Grand Seymour.
-Je ne vous vois pas comme Sire Zaon. Je ne l'ai jamais connu, et je sais que je ne l'ai pas devant moi...
-S'l vous plaît. Laissez-moi passer. La question ne porte pas sur moi, mais sur mon destin et mon avenir. Je suis Zaon, et je ne sais rien d'autre. Dites moi où je pourrai me rendre d'ici demain, à pied.
Les murmures s'atténuèrent alors, jusqu'au plus profond silence. Chacun fixait à présent Zaon, sans ciller. Mais Gargom s'avança de quelques pas, puis ferma les yeux un moment, secoua la tête, et lui donna un long parchemin bordé de rouge et d'or: une carte.
-Ceci est une carte de Spira, notre monde. Personne dans cette assemblée n'est convaincu de votre identité, mais vous pouvez partir. Zaon était un homme gran. Ayons la foi en vous.
-Merci infiniment. Votre amabilité réchauffe mon coeur. Je reviendrai sûrement.
Sans dire un mot de plus, soulagé, Zaon quitta Guadosalam sous les yeux affolés et surexcités de la foule. Il déroula la carte et y lit deux edroits bien distincts, l'un près de l'autre: Plaine Foudroyée --> Guadosalam --> Sélénos.
Il hésita un moment, puis partit pour le Sélénos. Selon la carte, la mer était là, ou du moins un fleuve coulait pas loin de ce lieu. C'était l'endroit rêvé pour visiter...
Mer 28 Mai - 23:27