Voyage vers sa destinée [Prt 2]

Invité

-Monchieur! Monchieur! Reveillez vous! Nous chommes arrivés!

Il faisait noir, à présent. Zaon s'était paisiblement endormi dans la logedu shoopuf, emporté par la vue des vagues ondulantes et du clapotis de l'eau. Les mouvements du shoopuf l'avaient détendus à un point si extrême qu'il n'avait pas mit longtemps à tomber au creux des bras de Morphée...

-Il fait froid. Où sommes nous?
-Aux abords de Djose. Nous étj'ions descendus du shoopuf, mon ami hyppello et moi, et nous vous achvons vu. Vous ronfliez. Alors on vous a tranchporté jusqu'aux j'abords du temple en monneyant quelques chuppléments, dijons.

Surpris, Zaon fouilla immédiatement son armure et n'en retira rien. Il lui avit pris le peu de provisions qu'il portait sur lui.

-Vous n'aviez pas de ch'Gils, alors nous avons pris la nourriture. Le pain des guados est délichieux!
-Vous êtes bien honorables, mes amis. Mais sans nourriture, je n'irai pas loin.

Il y a une oeuvre charitaire à Djose, à l'Auberche. Vous devriez y aller.

Quelque peu soupçonneux mais interieurement rassuré que ces hyppellos ne l'aient pas laissés mourir sans rien lui dire, il les remercia une dernière fois, leur adressa un signe de la main et se dirigea vers la route qui menait à un pont. Là devait être la route qui menait à Djose.
Zaon atteignit le pont et n'y vit personne. Il continua son chemin. Et contrairement à ce qu'il avait vu au Sélénos, cette vue l'epoustoufla:

Des éclairs, de véritables éclairs retenaient de lourdes pierres dans les airs. Il s'avança prudemment. La nuit le rendait aveugle et il ne voyait pratiquement pas où il mettait les pieds, à part peut-être grâce aux furolucioles qui se baladaient au dessous du pont et remontaient par dessus en une danse acrobatique agréable à regarder.

Zaon arriva enfin à la porte de l'Auberge. Il frappa bruyamment à sa porte et son armure accompagna ce même bruit. Aussitôt, elle s'ouvrit et un homme lui adressa aussitôt la parole:

-Entrez donc. Que voulez-vous?
-Une chambre et de la nourriture s'il vous plaît...
-La chambre est gratuite. La nourriture non. Venez réserver
-Comment ça payant? Je croyais qu'il y avait une oeuvre de charité ici...
-De jeunes hyppellos en détresse viennent ici en ce moment. Vous n'êtes pas hyppello à ce que je sache?
-Euh. Désolé. Où sont les chambres?
-Bien. Prenez la numéro 37. Je vais la réserver pour une nuit.
-Merci beaucoup. Je monte tout de suite.
-Passez une bonne nuit. Du moins je vous le souhaite car les hyppellos saoûls sont souvent bruyants...

Sans entendre un mot de plus, Zaon monta les escaliers menants jusqu'à la chambre 37. Il la trouva enfin après avoir trouvé un couple de hyppello qui lui indiqua où se situait celle-ci. Ainsi, il s'affaira dans son lit en prenant soin de bien garder ses affaires avec lui, et s'endormit aussitôt.

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Zaon se réveilla aux aurores le lendemain matin. Il prit ses affaires et la faim lui tiraillait le ventre encore plus que la veille. Il descendit les marches quatre à quatre et sortit de l'auberge déserte en prenant soin de prendre sournoisement quelques miches de pain au moment où personne ne traînait par là.

La route des Mycorocs l'attendait d'après la carte. Elle n'était pas loin d'ici, car il fallait juste reprendre le chemin en sens inverse. Ainsi, il n'aurait qu'à emprunté l'autre chemin que le carrefour offrait pour aller au Temple de Djosé ou au Sélénos.
Là se trouverait la route des Mycorocs. Là se trouverait son premier soucis...